Le cancer du sein : points clefs

Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Certains sont « agressifs » et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein. Elles peuvent aussi se propager dans d’autres organes ce qui est une situation encore plus menaçante. On parle alors de métastases. Dans la majorité des cas, le développement d'un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme.

Lorsqu'une anomalie est découverte lors d'un examen de dépistage ou qu'une personne présente des symptômes, plusieurs examens doivent être réalisés. C'est l'examen anatomopathologique des tissus prélevés au niveau de l'anomalie qui établit le diagnostic de cancer du sein. Ce prélèvement au niveau de l'anomalie est le plus souvent réalisé par micro ou macrobiopsies à travers la peau.

Différents types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, l'hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.

Il arrive parfois qu'un seul type de traitement soit nécessaire. Dans d'autres cas, une association de traitements est utile pour mieux maîtriser la maladie. On peut ainsi, par exemple, réaliser une chirurgie et compléter ensuite le traitement uniquement par une chimiothérapie, ou uniquement par une radiothérapie.

Plusieurs thérapies ciblées sont aujourd'hui utilisées pour lutter contre le cancer du sein. Ces thérapies (trastuzumab, bévacizumab, lapatinib, évérolimus) bloquent des mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses.

Le choix des traitements est personnalisé et adapté à votre situation. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se fondent, pour cela, sur des recommandations de bonnes pratiques.

Dans tous les cas, la prise en charge thérapeutique est définie en accord avec vous sur la base de l'avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire.

L'équipe qui vous prend en charge comprend des professionnels de différentes spécialités : gynécoloque, oncologue médical, chirurgien, oncologue radiothérapeute, pathologiste, psychiatre et psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, kinésithérapeute, aide-soignant, diététicien, assistant social... Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l'établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant.

Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également l'objet d'une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi vous aider à les atténuer.

La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements (soutien psychologique, accompagnement social, prise en charge de la douleur.)

Tout savoir sur les prothèses mammaires externes

Vous vous posez des questions sur les prothèses externes qui viendront rembourrer vos soutien-gorge en attendant la reconstruction (ou pas) ?

Il existe des prothèses en mousse et en silicone. Quelle est la différence ?

Les prothèses en mousse sont garnies de polyester et entourées d’une housse en tissu. La partie en contact avec la peau est en coton. Ce sont des prothèses transitoires que l’on va porter les 2 premiers mois après l’opération car elles sont très légères.
Les prothèses en silicone, plus proches du sein naturel du point de vue de la forme et du toucher, prennent ensuite le relai. Elles sont plus lourdes que les modèles en mousse. C’est pour cela qu’elles sont proscrites dans les 2 premiers mois suivant l’opération : elles pourraient provoquer des douleurs à l’épaule. Passé ce délai, elles sont conseillées car elles équilibrent le poids du sein restant et incitent les femmes à se redresser.
Parmi les prothèses en silicone, on distingue les modèles standard et techniques. Les prothèses techniques sont prescrites en cas d’œdème, de lymphœdème, de douleurs cervicales ou dorsales, de cicatrices irrégulières, d’adhérences cicatricielles, d’arthrose, de bouffées de chaleur ou d’hypersudation. Dans tous les cas, c’est votre médecin qui décidera quelle prothèse est la plus adaptée.

Existe-t-il différents modèles de prothèses en silicone ?

Tout à fait.
Certaines marques proposent des prothèses ultralégères. Elles ont la particularité d’être creusées ce qui réduit leur poids jusqu’à 60% par rapport à des prothèses classiques. Elles sont particulièrement adaptées aux femmes sportives ou souffrant de lymphœdème au bras. Elles peuvent aussi être conseillées aux femmes qui se font reconstruire par expandeur : leur cavité permet en effet d’accueillir l’implant.
Il existe aussi des prothèses complémentaires adaptées aux tumorectomies. Elles vont redonner du volume à la zone du sein lésée.
Et puis, il y a les prothèses « contact » qu’on colle à même la peau. Elles présentent l’avantage de pouvoir être portées avec des dos nus ou des soutien-gorge classiques, c’est-à-dire qui ne comportent pas de poche pour mettre la prothèse. Mais attention : ces prothèses ne peuvent pas être prescrites comme première prothèse silicone en raison de la présence de colle. Dans tous les cas, il faut vérifier auprès de son médecin qu’il n’y a pas de contre-indication à leur port.

Comment puis-je entretenir ma prothèse ?

Pour les prothèses en mousse, il est possible de laver l’enveloppe externe à la main, sans trop l’essorer. Mais attention, il ne faut pas laver la mousse : elle risquerait de se tasser.
Les prothèses en silicone se lavent simplement avec du savon et de l’eau.

Est-ce que je peux me baigner avec ?

Pas avec la prothèse en mousse. En revanche, pas de problème avec les prothèses en silicone. Il faudra juste veiller à bien la rincer après la baignade, comme vous le faites pour votre maillot de bain.

Sont-elles remboursées ?

Oui, elles sont entièrement remboursées par l’assurance maladie. Le montant de la prise en charge est de 180€ pour une prothèse standard et 240€ pour une technique.
Il est important de savoir que si vous optez pour une prothèse technique alors que votre médecin vous a prescrit un modèle standard, les 60€ de différence seront à votre charge.

Puis-je acheter mes prothèses n’importe où ?

Non. Pour que vos prothèses soient remboursées, elles doivent avoir été vendues par une personne formée à la délivrance des prothèses mammaires externes. C’est pourquoi les prothèses vendues sur internet ne sont pas prises en charge.
Il faut vous rendre dans un magasin spécialisé qui aura parmi son personnel une personne habilitée (vous pouvez demander à voir l’attestation de formation au besoin).

De quels documents ai-je besoin pour demander mon remboursement ?

Vous aurez besoin de l’ordonnance du médecin et de la fiche d’accompagnement à la prescription. Si le médecin oublie de vous donner la fiche d’accompagnement – ce qui arrive parfois – vous pouvez la télécharger vous-même sur le site Legifrance (dans la partie « Annexe », ndlr).

Combien de temps dois-je attendre pour les renouveler ?

La première prothèse en silicone se garde 1 an. On peut ensuite renouveler sa prescription tous les 18 mois. 

Dois-je attendre d’avoir été opérée pour acheter ma prothèse ?

Pas du tout. À partir du moment où vous avez votre ordonnance pour votre prothèse transitoire, vous pouvez vous rendre dans un magasin spécialisé. La conseillère prendra les mesures de votre sein pour vous proposer le modèle le plus proche de votre anatomie.

Le choix de la prothèse prend-il du temps ?

Quand il s’agit d’un premier achat, il faut prévoir au moins 45 minutes avec la conseillère. Vous allez garder votre prothèse au moins un an alors autant ne pas se tromper. D’autant qu’on ne vous l’échangera pas.